01/08/2012

(Septembre 2012) OAF n°3 : les licenciements, infos juridiques


1/  Les motifs de licenciement

Il existe 3 principaux motifs de licenciement : disciplinaire, non disciplinaire et économique.

Quel que soit le motif de licenciement celui-ci doit reposer sur un élément essentiel : la cause réelle et sérieuse. La cause du licenciement doit être existante, exacte et objective. La cause du licenciement doit être suffisamment sérieuse pour empêcher la poursuite des relations contractuelles.
L’absence de cause réelle et sérieuse au licenciement peut donner droit au salarié à une forte indemnité qui peut dans certains cas être égale à 6 mois de salaire au minimum.
La jurisprudence est très fournie en la matière et elle donne de très nombreux cas dans lesquels il n’y a pas de cause réelle et sérieuse au licenciement.

Il existe dans le code du travail des motifs interdits de licenciement.

Lorsque le licenciement concerne un salarié protégé (délégué du personnel, membre du comité d’entreprise, délégué syndical…), l’employeur doit obtenir une autorisation de l’inspecteur du travail pour pouvoir le licencier.         


2/ La procédure  de licenciement

Après avoir déterminé les motifs suffisamment réels et sérieux pour justifier le licenciement, l'employeur doit avoir effectué la procédure de licenciement. Quel que soit le motif du licenciement invoqué (faute grave ou lourde, économique, inaptitude…), la procédure de licenciement est obligatoire.

La procédure de licenciement comporte nécessairement et obligatoirement :

-    une convocation à un entretien préalable : son mode de transmission et son contenu sont strictement définis par la loi. La convocation doit mentionner la possibilité pour le salarié de se faire assister lors de l’entretien par une personne de son choix (membre du personnel de l’entreprise ou, en l’absence de représentant du personnel, conseiller du salarié).
-    un entretien préalable : le délai entre la convocation et l’entretien est d’au moins 5 jours ouvrables,
-    une lettre de licenciement : la lettre doit obligatoirement mentionner les motifs du licenciement, le délai entre l’entretien préalable et l’envoi de la lettre de licenciement varie en fonction du motif du licenciement.

De plus, il existe des règles et des délais spécifiques à chaque type de licenciement.

L’absence ou l’irrégularité de la procédure de licenciement (absence d’une mention obligatoire, délai non respecté …) cause nécessairement un préjudice au salarié et lui donne droit à une indemnité qui sera déterminée par le juge des Prud’hommes.

3/ Préavis, indemnité de licenciement, documents de fin de contrat

Une fois la lettre de licenciement reçue, le salarié a droit dans la plupart des cas à :
-    un préavis,
-    des heures d’absence pour recherche d’emploi en cours de préavis,
-    une indemnité de licenciement qui ne peut être inférieure à un cinquième de mois de salaire par année d’ancienneté, auquel s’ajoutent deux quinzièmes de mois par année au-delà de 10 ans d’ancienneté. L’employeur doit verser l’indemnité prévue par la convention collective ou le contrat de travail si elle est plus avantageuse pour le salarié que l’indemnité légale.
-    une indemnité compensatrice de congés payés.

De plus, le salarié doit obligatoirement recevoir de l’employeur :        
-    un certificat de travail,
-    un solde de tout compte,
-    une attestation Pôle Emploi (ex Assedic).

Il a également droit à :
-    la portabilité de sa prévoyance et/ou de sa mutuelle,
-    la portabilité de son droit individuel à la formation (DIF),
-    une priorité de réembauche en cas de licenciement économique.

Consultez votre convention collective, elle peut prévoir des dispositions plus favorables que la loi en matière de licenciement.