Différents collectifs de chômeuses et précaires se sont rencontrés à
plusieurs reprises en 2012 et 2013 pour partager leurs expériences et
envisager des actions coordonnées. Au cours de ces rencontres s’est
développée l’idée de la rédaction commune d’un guide donnant des
éléments pour “Se défendre face à Pôle emploi”. Dans un contexte où nous
sommes soigneusement maintenues dans l’ignorance de nos droits, le
pouvoir des institutions de gestion de la précarité apparaît trop
souvent comme absolu. Comprendre leur logique permet de démystifier ce
pouvoir et de commencer à être moins désemparé face à l’administration.
Pour
autant, une bonne connaissance de ses droits ne saurait suffire à
renverser le rapport de force. À chaque renégociation des conventions
UNEDIC par les « partenaires sociaux » (syndicats dit "représentatifs" et
organisations patronales), les droits des chômeuses sont un peu plus
restreints. Et même pour faire appliquer ces maigres droits, il faut
souvent batailler, sans que le résultat soit garanti. Reste que mener
des actions à plusieurs permet de mieux s’en sortir, de se sentir moins
fragiles et de faire éclater à un niveau public donc politique la
violence de l’institution.
Nous considérons l’entraide, la
solidarité, les rencontres et les luttes collectives, indispensables
pour essayer de faire bouger les lignes là où le droit s’arrête, là où
les conquêtes collectives se font détruire au profit la
société-entreprise. L’isolement est la première arme de ce pouvoir.
Chaque samedi, retrouvez le guide pratique "Se défendre face à Pôle emploi" dans le dossier Chômage et précarité de la Confédération nationale du travail
Pour contacter un collectif participant à la rédaction du guide "Se défendre face à Pôle Emploi" (pour les adresses mail, changer "-at-" par @) :
Ariège (09) :
C.A.F.C.A. (Collectif d'Autodéfense Face au
Contrôle de l'Administration), réunion au squat du Palmier 59 avenue du Maréchal Foch à Saint Girons le premier samedi du mois à 14 h
contact : Cafca-at-riseup.net
Alès (30) : Exploités Énervés,
permanences :
- au bar “Au Bon coin”, 2 rue Faubourg de
Rochebelle (à côté de la Bourse du travail) le
deuxième vendredi du mois
- à la bibliothèque “La Rétive”, 42 rue du faubourg d’Auvergne le quatrième vendredi du mois
Tables de presse au marché du Pré-St-Jean ou devant la CAF du quai
Boissier de Sauvages
contact : exploitesenerves-at-riseup.net
Nancy
(54) : La CRISE
(Coordination Révoltée des Invisibles Solidaires
Enragé-e-s), permanence au Centre Culturel Autogéré de Nancy, 69 rue de Mon Désert le jeudi de 15h à 18h
contact : lacrise-at-herbesfolles.org
Paris (75) : CIP-IDF
(Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France) 13 bd de Strasbourg, 75010, métro Strasbourg Saint-Denis
contact : cap-at-cip-idf.org pour la permanence intermittents du spectacle
contact: permanenceprecarite-at-cip-idf.org pour la permanence précarité
Paris (75) : Stop-Précarité, cours gratuits de droit du travail à la
Bourse du travail, 85 rue Charlot, métro République tous les premiers lundis
du mois (sauf vacances scolaires ou jours fériés) de 19h00 à 21h00
contact : stopprecarite-at-gmail.com
Bagnolet (93) : Les CAFards,
permanence au Rémouleur, 106
rue Victor Hugo à Bagnolet, métro Robespierre ou Gallieni le premier
vendredi du mois de 16h30 à 19h30 (CAFé des CAFards)
contact : cafardsdemontreuil-at-riseup.net
Recours radiation : ce site est là parce que les droits des demandeurs d'emploi sont parfois sacrément mis à mal...
contact : rosecelavi-at-recours-radiation.fr
Si le chômeur est malheureux, ce n'est pas parce qu'il n'a pas de travail, mais parce qu'il n'a pas d'argent. Ne disons donc plus demandeur d'emploi mais "demandeur d'argent" ; plus "recherche active d'emploi", mais : "recherche active d'argent". Chômeurs heureux de Berlin : Rapport d'inactivité n°1, 1996
24/12/2013
20/12/2013
La TVA "sociale" est un hold-up!
La TVA sociale qui n'a de social que le nom est une idée soufflée au
gouvernent par le MEDEF. Concrètement, il s'agit d'alléger les
prélèvements des employeurs destinés au financement de la protection
sociale pour augmenter ceux des ménages. En faisant le choix
d'augmenter la TVA au 1 janvier 2014, Hollande et sa clique prennent une fois de plus la
responsabilité de saigner les classes populaires et d'aggraver "la vie
chère". La TVA étant par nature l'impôt le plus injuste car payé par
tous sans conditions de ressources.
Depuis près de
30 ans, la gauche comme la droite multiplient les cadeaux au patronat
sous forme d'exonérations ou de réductions des cotisations sociales au
prétexte de créer des emplois que nous n'avons jamais vu venir !
Naturellement, le financement de la protection sociale (santé,
retraite, assurance chômage, allocations familiales) est
progressivement menacé. L'objectif d'organiser la banqueroute ne fait
plus aucun doute ! En détournant l'argent destiné à la protection
sociale, l'Etat et le patronat créent les conditions qui permettent de
justifier la casse de nos droits collectifs. Ce hold-up social est un moyen :
- de remettre en cause la socialisation des richesses sur laquelle a été fondée la protection sociale
- d'ouvrir la porte au secteur marchand.
Les mutuelles ou autres complémentaires retraites entendent en tirer profit en prônant l'assurance individuelle et le règne des inégalités sociales.
- de remettre en cause la socialisation des richesses sur laquelle a été fondée la protection sociale
- d'ouvrir la porte au secteur marchand.
Les mutuelles ou autres complémentaires retraites entendent en tirer profit en prônant l'assurance individuelle et le règne des inégalités sociales.
Pour
la CNT, la lutte contre le chômage et la précarité ne passe pas par la
multiplication des plans de rigueur et d'austérité mais par une
véritable politique de redistribution des richesses et du temps de
travail. Il est temps d'inverser le rapport de force, de s'attaquer
réellement au grand patronat. Depuis trop longtemps les capitalistes et
leurs laquais nous font payer l'addition. Contre les licenciements, les
bas salaires, les temps partiels imposés, le chômage et la précarité,
nous défendons le principe de solidarité. Nous entendons bien continuer
à nous battre pour défendre une protection sociale forte financée par
les cotisations sociales et gérée par les travailleurs eux-mêmes !
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