28/06/2014

RENDEZ-VOUS MERCREDI 2 JUILLET 2014 pour soutenir UN SYNDICALISTE CONDAMNÉ POUR L’EXEMPLE À 40 000 € D’AMENDE !

RÉPRESSION CONTRE LE SYNDICALISME
PARCE QUE LE SYNDICALISME SE RÉAPPROPRIE LA FORCE DE PRODUCTION
PARCE QUE LE SYNDICALISME TOUCHE L’ARGENT DES DOMINANTS
PARCE QUE LE SYNDICALISME DÉRANGE LE CAPITAL
L’ÉTAT ET LE PATRONAT VEULENT LE MUSELER !

Le 23 mars 2013, un militant de la Confédération nationale du travail (CNT) a été condamné à 40 000 € de dommages et intérêts pour avoir bloqué la gare de Metz lors d’une manifestation durant le mouvement anti-CPE de 2006. Justice ciblée, justice de classe, il y avait ce jour-là 800 personnes sur les rails dont des membres du PS aujourd’hui élus. Rappelons que le CPE a été abandonné, en partie, par l’UMP alors au gouvernement, suite au mouvement social, ce qui prouve l’utilité et la légitimité de l’action.

Cette condamnation, au-delà d’être injuste, dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (militant syndical évidemment) la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes, serait un signal fort envoyé contre le mouvement social. Le gouvernement et le patronat, par une justice de classe, souhaitent instaurer la peur pour nous faire taire.

De question prioritaire de constitutionnalité (QPC) en appel, cela fait plus de deux ans que la CNT emprunte le tortueux chemin judiciaire pour refuser cette injustice. La prochaine étape devant juger la recevabilité de l’appel de la condamnation à 40 000 € d’amende est fixée au 12 septembre 2014 au tribunal de Metz.

RENDEZ-VOUS MERCREDI 2 JUILLET 2014

17 h 00 : SIÈGE DE LA SNCF
Rassemblement devant la SNCF
Place aux Étoiles,
La-Plaine-Saint-Denis,
à deux pas du RER Stade-de-France
Nombreuses prises de parole, rencontre avec des syndicalistes poursuivis de la CNT et de SUD

20 h 30 : 33 RUE DES VIGNOLES – 75020 PARIS
Rencontre avec des syndicalistes poursuivis, de la CNT et de SUD notamment
Projection du documentaire sur la lutte anti-CPE de 2006 Il s’agit de ne pas se rendre par Naïma Bouferkas et Nicolas Potin
Repas convivial et fraternel à prix libre


 http://www.cnt-f.org/non-a-la-condamnation-d-un-syndicaliste-a-40-000-euros-d-amende-rendez-vous-le-2-juillet.html

06/06/2014

Ensemble pour se défendre face à Pôle emploi

Ce vendredi 6 juin 2014, l'union locale de la Confédération nationale du travail (CNT) de Chelles et Marne-la-Vallée occupe l'agence Pôle emploi de Chelles. Nous vous proposons d'échanger autour d'un café, de vous informer sur vos droits et sur les recours possibles face :

• aux difficultés d'inscription pour toucher l'allocation-chômage ;
• aux radiations de la liste des demandeurs d'emploi effectuées par Pôle emploi à la suite d'une absence à une convocation dans leurs locaux. La sanction est extrêmement lourde : dès la première absence, le-la chômeur-se est tout simplement radié-e pour une période de 2 mois ;
• aux trop-perçus récupérés par Pôle emploi sans explications, sans information sur les droits éventuels de recours, sans que cet organisme n’ait besoin de justifier quoi que ce soit. Ces versements « indus » fabriqués par le logiciel de Pôle emploi font parfois suite à de multiples déclarations d’activités, pour une même période, qui ne coïncident pas tout à fait en terme de rémunération. La plupart du temps, il s'agit d'une erreur des services de Pôle emploi.

Chaque année, Pôle emploi procède à près de 500 000 radiations. Lorsque le couperet tombe, l'allocation-chômage est suspendue pour une durée de 2 mois et sera difficile ensuite à récupérer. Durant cette période, le-la chômeur-se radié-e devra se démerder pour continuer à vivre, à se loger, à se nourrir, à payer ses factures, et ne parlons même pas de l'accès aux loisirs. Pour Pôle emploi, ce-tte chômeur-se n'est qu'un chiffre, une statistique parmi tant d'autres, permettant aux agents de déshumaniser les situations et d'appliquer à la lettre des directives visant à contrôler et à punir les classes populaires privées d'emploi.

Dans un contexte où nous sommes soigneusement maintenu-es dans l’ignorance de nos droits, le pouvoir des institutions de gestion de la précarité apparaît trop souvent comme absolu. Quiconque a affaire à Pôle emploi ou à la Caisse d'allocations familiales (CAF) sait de quoi il s’agit. C’est l’Etat qui remet à un agent le soin de décider des moyens de subsistance d’un autre humain. Ce sont des calculs comptables qui font oublier les vies derrière les chiffres. Ce sont des règles d’indemnisation opaques, arbitraires, rarement explicitées et qui excluent plus de la moitié des chômeur-ses de l’allocation. C’est le mépris et le soupçon avec lesquels on traite quiconque dépend d’une institution pour ses revenus. C’est transformer les droits sociaux en dettes individuelles, et réduire par-là tout horizon, toute capacité à se projeter.

Le service s'est considérablement dégradé avec :

• la privatisation de la plupart des prestations proposées par Pôle emploi ;
• la dématérialisation des inscriptions par les appels à la plate-forme téléphonique du 39-49 ;
• la dématérialisation des courriers adressés aux chômeur-ses par Pôle emploi. Ce sont des convocations qui n'arrivent pas, ou qui apparaissent et disparaissent de l’« espace personnel » du-de la chômeur-se sur le site Internet de Pôle emploi, des bugs en tout genre, des « problèmes techniques » qui ont pour conséquences, entre autres, des radiations pour « absence à convocation » alors que les intéressé-es n'ont pas vu ladite convocation, ni sur leur « espace personnel », ni ailleurs ; pas plus que l'avertissement avant radiation qui les informe de la sanction ainsi enclenchée et leur laisse 15 jours pour s'expliquer. Aucun texte légal ne prévoit expressément la possibilité d'ouvrir une telle procédure sur la base d'un simple envoi de message électronique. Le médiateur national de Pôle emploi recommande d'ailleurs d'abroger les radiations pour « absence à convocation » au profit d'un dispositif de « graduation ou de sursis ».

Les conflits entre l'administration et ses « clients » se sont multipliés. Pour faire appliquer nos maigres droits, il faut souvent batailler, sans que le résultat soit garanti. Bataillons donc ensemble, car l’isolement de chacun-e est la première arme de ce pouvoir. Mener des actions à plusieurs permet de mieux s’en sortir, de se sentir moins fragiles et de faire éclater à un niveau public, donc politique, le scandale de la violence de l’institution. Nous considérons l’entraide, la solidarité, les rencontres et les luttes collectives indispensables pour essayer de faire bouger les choses, reprendre ce qu’on nous doit là où le droit s’arrête, reconquérir des droits là où les conquêtes collectives se font détruire au profit de la société-entreprise.

Nous, union locale de la Confédération nationale du travail (CNT) de Chelles et Marne-la-Vallée, sommes là ce vendredi 6 juin 2014 pour régler la situation de 2 chômeurs victimes une nouvelle fois de l'incurie des services de Pôle emploi. Nous demandons qu'une personne fasse l'étude sur place de ces 2 dossiers qui concernent une radiation et un trop-perçu de 3 300 euros. A travers ces 2 situations, nous dénonçons le mépris et la stigmatisation des chômeurs-ses qui sont à l'œuvre dans le débat public. Si vous êtes victime de contrôles, de sanctions ou de radiations, contactez-nous ou passez directement à l’une de nos permanences au 1 bis, impasse Emilie, à Chelles (à 200 m de la gare RER de Chelles-Gournay), chaque mercredi de 18 heures à 19 heures.