23/05/2016

Fin de la manifestation du 17 mai 2016 pour le retrait du projet de loi El Khomry place Denfert-Rochereau

17 mai 2016, place Denfert-Rochereau, Paris
    

    Il est 16h40. 

    Les véhicules de tête de la manifestation étaient ceux de FO.
    
    Ils viennent de quitter la place par le Boulevard Arago.
    
    Il n'y a aucun casseur à proximité, mais, sur la place, des grenades
    fumigènes ont déjà été lancées alors que la totalité du cortège de
    la CGT, qui était après celui de FO, ne l'a pas encore atteinte.

    Des CRS sont disposés de chaque côté de l'entrée du Boulevard Arago.

    À gauche du Boulevard, sur la chaussée, a été placée une grille
    derrière laquelle stationnent, sur deux files, plusieurs véhicules
    de CRS et un groupe de CRS.

    À droite du Boulevard, sur le trottoir sont postés deux groupes de CRS.
     

    La chicane ainsi constituée à l'entrée du Boulevard Arago est franchie
    par les véhicules en tête de la manifestation.

    Nous sommes sur le trottoir droit de ce Boulevard, derrière les deux
    groupes de CRS.
    

    À 16h47, les CRS postés sur le trottoir font mouvement pour tenter
    d'empêcher les véhicules qui suivent de quitter la place.
    
    Ils se heurtent au service d'ordre de la CNT qui, en les repoussant
    et en les contenant le long du trottoir, protège le passage de leur
    véhicule.

    L'intervention du service d'ordre permet aux véhicules du cortège de
    reprendre leur avancée pour quitter la place.
    

    Un petit groupe de cinq CRS quitte alors sa position pour, en
    remontant par le trottoir et en bousculant toutes les personnes qui
    s'y trouvent, se porter en avant et se placer à nouveau et sans
    raison aucune au contact des manifestants. 

    Le service d'ordre de la CNT, en se déplaçant latéralement,
    s'interpose entre ce groupe de CRS et les manifestants qui avancent.

    Un CRS [4A] rejoint alors ces cinq CRS, passe entre eux, se place
    derrière le groupe qu'ils forment et pousse délibérément ses
    collègues contre le cordon formé par les membres du service d'ordre
    de la CNT. 

    Des CRS qui sont de l'autre côté du Boulevard s'en mêlent et, par
    derrière, attaquent à coup de matraque les manifestants et les
    membres du service d'ordre.

    Ces derniers se regroupent en ligne perpendiculairement à l'axe du Boulevard
    et font un instant front aux CRS dispersés.

    Les CRS se retirent du côté gauche du Boulevard entre leurs véhicules.

    Les manifestants et les badauds restés en arrière descendent le
    Boulevard par le trottoir opposé.

    Les CRS bloquent à nouveau l'entrée de la place Denfert-Rochereau.
    
    Derrière eux, la place est à présent noyée dans les gaz.

    Le service d'ordre rompt son rang et part dans la direction prise
    par les véhicules. 

    

    Les véhicules continuent d'avancer dans le Boulevard Arago pour se
    dégager, puis stationnent sur la droite.

    Les manifestants qui ont passé la chicane se disperseront au
    carrefour suivant, sans heurt, comme l'avaient fait ceux qui les
    avaient précédés. 
 
 
 
    Vous pouvez télécharger la vidéo déposée en version compressée sur un
    site de transfert par ce lien jusqu'au 28 mai :

https://www.wetransfer.com/downloads/16d326afaf34e406d04f32e88305605820160521102952/2472d27fca9076047af8370b1e839dc320160521102952/748c0b
 

17/05/2016

Face aux violences policières et aux interdictions de manifester, maintenons l’unité pour le retrait de la loi travail !

Contre le projet de loi travail, la lutte est âpre, et les violences policières sont décomplexées. La Maison du Peuple à Rennes expulsée par le Raid, le quadrillage militaire le lendemain du centre-ville, les interdictions de manifester le 17 mai délivrées à plusieurs dizaines de personnes sont l’illustration flagrante de l’utilisation de l’état d’urgence contre le mouvement social.

Jeudi 12 mai, à Paris, celles et ceux qui ont pu rejoindre les Invalides ont été accueilli-e-s par des militaires. Puis l’ensemble du cortège syndical n’a encore une fois pas pu arriver à son terme pour cause de gazage massif des manifestant-e-s, nassages et tirs à bout portant de Flash-ball et de grenades de désencerclement, causant de nombreux blessé-e-s. Alors que la manifestation tentait de trouver une issue, la route a été coupée par de nouveaux gazages et des tirs de Flash-ball, dont un a atteint à la tête le mandaté SO de la CNT.

À Marseille, la police montait la garde devant le Medef avec des carabines 22 long rifle sur le passage de la manifestation. À Bordeaux, avant le départ de la manifestation, la camionnette de la CNT faisait l’objet d’une perquisition par une vingtaine de policiers de la BAC. À Nantes, deux militants de la CNT ont été interpellés à l’issue de la manifestation et mis en garde à vue près de vingt-quatre heures. Ils seront convoqués au tribunal correctionnel en novembre prochain.

Tous ces faits ont eu lieu quelques semaines après le saccage de la Maison des syndicats CNT à Lille.

Dans le même temps, la préfecture cherche à instrumentaliser les services d’ordre de certains syndicats en leur demandant de prêter renfort à la police pour réprimer les manifestants. Or rappelons qu’un service d’ordre syndical n’a qu’un seul rôle : assurer la sécurité de celles et ceux qui manifestent. 

Il est à noter que même le Comité de l’ONU contre la torture exprime sa préoccupation quant à l’usage « excessif de la force par les fonctionnaires de polices et de gendarmerie ayant, dans certains cas, entraîné des blessures graves ou des décès ». Il s’inquiète également « de ce que l’application de certaines mesures dans le cadre de l’état d’urgence puisse constituer une atteinte aux droits ».

La CNT dénonce le passage en force du gouvernement par le 49.3 ainsi que le prolongement de l’état d’urgence. Nous dénonçons les violences policières et les interdictions de manifester ordonnées par la préfecture de police de Paris.

Ces décisions entérinent une limitation de nos libertés. Elles contribuent à alimenter cette ritournelle médiatique sur les bons et mauvais manifestant-e-s.
Ne cédons pas aux tentatives de division et amplifions le mouvement pour le retrait de la loi travail et la fin de l’état d’urgence !

La CNT appelle à manifester le 17 mai à 14 heures (départ 14 heures, place de l’École militaire), ainsi que le 19 mai (14 heures, place de la Nation).
Le 18 mai, la CNT appelle à reconduire la grève et à manifester avec le collectif Stop état d’urgence, pour le retrait du projet de loi Urvoas (départ 18 heures, place de la République).
Le 21 mai, la CNT appelle à manifester à Lille contre la répression des mouvements sociaux (14h30, place de la Nouvelle-Aventure).

Pour la grève générale reconductible dès le 17 mai !

Retrait de la loi travail !
Fin de l’état d’urgence !

 

Confédération nationale du travail
Union des syndicats de la région parisienne
33, rue des Vignoles, 75020 Paris
Tél. : 06 95 45 67 62
Site : http://www.cnt-f.org
Mail : br.rp@cnt-f.org

11/05/2016

49.3, loi travail, état d’urgence et répression policière

Contre la dictature patronale et étatique, grève générale reconductible !


Si notre organisation syndicale n’a jamais eu d’illusion sur notre prétendue démocratie et sur la représentation parlementaire, le recours au 49.3 pour imposer la loi travail, le prolongement de l’état d’urgence et les violences policières systématiques constituent un arsenal clair au but sans équivoque : imposer par la force des lois qui s’attaquent directement et brutalement aux droits et aux libertés des travailleurs.

État et patronat, main dans la main, mènent la lutte des classes et cherchent à la gagner par les voies les plus autoritaires. Loi Macron (déjà au 49.3), loi El Khomri, chantage sur les négociations Unédic, etc. : nous ne pouvons plus, nous ne devons plus laisser faire. Face à la force étatique et patronale, répondons par la force de la grève et de la lutte !

La CNT région parisienne estime qu’il est urgent d’envisager sérieusement la grève générale reconductible, et ce dès le 17 mai prochain. Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales à prendre leurs responsabilités et à organiser la riposte unitaire nécessaire. Nous appelons à mettre en place des comités de grève et à créer des caisses de grève. Ne déléguons plus notre pouvoir à des élus qui ne savent que nous trahir et servir leurs intérêts et ceux du patronat.

Ne nous lamentons pas, organisons-nous !

Reprenons notre vie et notre avenir en main. 


D’ici là, la CNT appelle également à manifester le 12 mai à 14 heures. Départ : Denfert-Rochereau en direction de l’Assemblée nationale.

Retrait de la loi travail !

Pour la grève générale reconductible dès le 17 mai ! 


Confédération nationale du travail
Union des syndicats de la région parisienne
33, rue des Vignoles, 75020 Paris
Tél. : 06 95 45 67 62
Site : http://www.cnt-f.org
Mail : br.rp@cnt-f.org