Jeudi 23 juin, nous
avons pu exercer notre droit à manifester : parcours
intégralement clos par un dispositif policier hallucinant,
manifestant.e.s fouillé.e.s individuellement pour avoir le droit
d'aller tourner en rond autour du bassin de l'arsenal, confiscation
des foulards, des dosettes de sérum physiologique, du matériel de
soin des médics (personnes organisées pour assurer les premiers
secours lors des manifestations) et même des banderolles et des
drapeaux. Tout a été fait ce jeudi pour humilier les opposant.e.s à
la loi travail, qui luttent depuis des mois, et qui subissent pour
cela la violence policière autant que la violence politique. Tout a
été fait pour faire penser que la violence était le fait des
manifestant.e.s.
Non content de refuser
d'entendre la majorité qui refuse le projet de société qu'il a
élaboré avec le medef, de passer en force à l'assemblée, de
blesser, mutiler, poursuivre en justice les manifestant.e.s, le
gouvernement a, de fait, interdit la manifestation. Manifester dans
ces conditions rappelle les pires régimes : soit on accepte ces
conditions, soit on se fait arrêter (une centaines d'arrestations ce
jeudi, essentiellement des contrôles d'identité et au moins 2 garde
à vues, aux seules fins d'empêcher les gens de manifester).
Comme nous l'avons
toujours dit, la violence ne vient pas des manifestant.e.s, elle est
subie par elles et eux, violence réelle des gaz, coups de matraques,
grenades de désencerclement, FlashBall, et maintenant violence
symbolique de cette manifestation qui ressemblait davantage à un
tour de manège qu'à une expression démocratique.
Nous rappelons plus
que jamais la nécessité d'utiliser les seules armes qui puissent
encore faire pression sur l'état et le capitalisme et les faire
reculer : la grève, les occupation et le blocage de l'économie.
La loi travail est une
attaque d'une violence inouïe contre les travailleurs. Le mardi 28
juin, c'est par la grève que nous devons nous exprimer, et pas par
des mascarades telles que celle qui nous a été imposée le jeudi 23
juin.
Toutes
et tous en grève le jeudi 28 juin